La Chiropraxie : thérapie de référence

Médecine manuelle de référence pour les soins du dos et des articulations, la Chiropraxie a pour objet la détection, le traitement et la prévention des dysfonctionnements du système neuro-musculo-articulaire et de ses conséquences, notamment au niveau de la colonne vertébrale et des membres. Le Chiropracteur s’intéresse au corps dans sa globalité. Il ne se focalise pas uniquement sur la zone douloureuse mais cherche surtout à identifier l’origine de la douleur.

La Chiropraxie est une profession de santé réglementée, le titre de chiropracteur est réservé aux professionnels justifiant d’un diplôme agréé par le ministère de la santé.

Il s’agit de la première profession de santé manuelle au monde, avec plus de 100 000 chiropracteurs à travers le monde.

Concepts-clés de la Chiropraxie

Concept n°1 : Le Système Nerveux

Le système nerveux (cerveau, moelle épinière et racines nerveuses) est soigneusement protégé par le crâne et la colonne vertébrale. De la colonne émanent des racines nerveuses qui véhiculent tout un tas d'informations de notre cerveau à l’ensemble de l'organisme (signaux efférents), ainsi que de notre environnement à notre cerveau (signaux afférents). Chaque racine est reliée à des muscles et/ou à des organes particuliers, assurant ainsi l'ensemble des fonctions mécaniques, sensorielles, sensitives, endocriniennes et émotionnelles du corps.

Les nerfs sont sensibles à l'étirement, la compression et l'inflammation. Chacune de ces modalités peut être améliorée avec le traitement chiropratique.

Concept n°2 : la boucle sensori-motrice

C'est le concept qui décrit comment notre corps réagit en permanence à ce qu'il perçoit. Voici comment ça marche :

1. Perception sensorielle : Les récepteurs sensoriels (comme les yeux, les oreilles, la peau, l'oreille interne, les récepteurs proprioceptifs...) captent des informations de l'environnement ou de l'intérieur du corps.

2. Traitement cérébral : Ces informations sont envoyées au cerveau (signal afférent), où elles sont interprétées. Le cerveau décide alors de la réponse appropriée en fonction des stimuli reçus.

3. Réponse motrice : Le cerveau envoie des commandes aux muscles ou aux glandes pour effectuer une action, comme bouger un bras, parler, ou ajuster l'équilibre (signal efférent).

4. Retour sensoriel : Cette action génère de nouvelles informations sensorielles (comme la position du corps après un mouvement), qui sont à nouveau captées par les récepteurs sensoriels, alimentant ainsi un nouveau cycle.

Ce processus forme une boucle continue où l'action et la perception sont constamment interconnectées, permettant à l'organisme de s'adapter de manière fluide et efficace à son environnement.

Plusieurs facteurs peuvent compromettre la bonne circulation de l'influx nerveux dans la boucle sensori-motrice :

1. Blessures physiques : Les traumatismes, comme une fracture ou une entorse, peuvent perturber la transmission des signaux entre les nerfs et les muscles.

2. Mauvais mobilité vertébrale : Un mouvement dysfonctionnel des vertèbres peut irriter les racines nerveuses et perturber la communication entre le cerveau et le reste du corps.

3. Maladies neurologiques : Des conditions comme la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, ou les neuropathies peuvent affecter la transmission des signaux nerveux.

4. Douleur chronique : La douleur persistante peut altérer la perception sensorielle et modifier les réponses motrices, créant un cercle vicieux.

5. Stress et fatigue : Ces facteurs peuvent affecter la précision des mouvements et la perception sensorielle, perturbant la boucle sensori-motrice.

6. Vieillissement : Le vieillissement peut entraîner une diminution de la sensibilité sensorielle et de la coordination motrice.

Ces altérations peuvent entraîner des mouvements maladroits, une mauvaise posture, ou une modulation inefficace de la douleur.

Le chiropracteur utilise des techniques susceptibles

• d'augmenter ou diminuer la sensibilité d'une zone moins perçue que les autres

• de stimuler les zones du cerveau responsables de la perception/l'intégration d'informations ou qui permettent de réaliser certaines actions

• de déceler un défaut de tonicité musculaire qui peut mener à un développement inégal de certains muscles au détriment d'autres, entraînant des compensations posturales et des zones de tension

Concept n°3 : la modulation de la douleur

La modulation de la douleur est un processus par lequel le corps ajuste la façon dont il ressent la douleur. Cela peut se faire au niveau de la colonne vertébrale/moelle épinière, où certains stimuli peuvent renforcer ou réduire la sensation douloureuse, ou dans le cerveau, où le signal douloureux est interprété et influencé par plusieurs choses comme les émotions, le stress, ou l'attention. Une transmission ou une interprétation erronée de ce message peut générer une douleur disproportionnée en intensité et/ou en durée par rapport à la gravité (voire même l'absence) de lésion. On comprend que la douleur, en tant que message sensoriel, influencer le reste de la boucle sensori-motrice.

La théorie du portillon (de Melzack et Wall) propose que la perception de la douleur est modulée par des "portillons" dans la moelle épinière qui peuvent être ouverts ou fermés par des signaux nerveux, influençant ainsi l'intensité de la douleur ressentie. En "modifiant" ces signaux, via l'ajustement chiropratique ou d'autres stratégies, le corps peut faire en sorte que la douleur soit ressentie de manière cohérente avec son propre niveau d'intégrité.

En Chiropraxie, tous les dérèglements de la boucle sensori-motrice, et par conséquent l'appareil locomoteur, sont appelés "Subluxations".